RAPPORT DE GESTION
DU RECTORAT
A l'occasion du Dies Academicus de 1977, le recteur Ernst HEER a fait part
de quelques réflexions que lui inspiraient les huit années qu'il venait de consacrer
aux travaux du Rectorat. Tournant son regard vers l'avenir, il s'efforçait de cerner
les problèmes fondamentaux que l'Université aurait à affronter au cours des prochaines
années: désintéressement et parfois même méfiance grandissante à l'endroit
de l'éducation supérieure, mise en question de l'utilité de la recherche, stabilisation
des ressources financières cantonales et fédérales, augmentation sensible du
nombre des étudiants au cours des dix prochaines années, difficultés d'assurer
des débouchés professionnels à tous les diplômés universitaires.
Face à ces problèmes extrêmement complexes et angoissants, on aurait pu
espérer que l'Université se dotât rapidement des hommes et des structures qui lui
étaient nécessaires pour les affronter.
Réuni le 15 juin en vue d'élire les membres du Rectorat pour la période administrative
1977/1980, le Conseil de l'Université n'a pu se rallier aux propositions que
lui avait faites le Sénat. Seul le professeur Jean POSTERNAK fut élu en qualité de
vice-recteur; mais, compte tenu des circonstances, il estima ne pas pouvoir accepter
son élection.
Les délais prescrits par les règlements ne permettant pas de procéder avant
le 15 juillet à l'élection du recteur et des trois vice-recteurs, le Collège des recteurs
et doyens a demandé au Conseil d'Etat de nommer aux fonctions de recteur ad
interim le professeur Jean POSTERNAK pour la période du 15 juillet au 30 novembre
1977. Cette proposition fut entérinée par le Conseil d'Etat le 20 juin 1977. Dès le
15 juillet, la charge du Rectorat reposa en conséquence sur le professeur POSTERNAK,
assisté de M. Dominique FÖLLMI, directeur administratif, et M. Bernard DUCRET,
secrétaire général. Ils durent faire face aux obligations courantes les plus urgentes
et ne disposèrent que de bien peu de temps pour aborder les problèmes fondamentaux.
Le 23 novembre 1977, le Conseil de l'Université procédait à l'élection du recteur
en la personne du professeur Justin THORENS. Les trois vice-recteurs — les professeurs
Jean POSTERNAK, Jean-Marc CHAPPUIS et Roger LACROIX — furent élus le
22 février 1978.
Au moment où nous rédigeons ce rapport, le Rectorat au complet n'a donc
été reconstitué que depuis peu de semaines. Le contenu de ce rapport témoigne
naturellement de la grave crise que l'Université a traversée pendant de longs mois.
Crise qui eut des répercussions sur la vie propre de l'Université comme aussi sur ses
relations avec l'extérieur au moment même où elle affirmait sa volonté de s'ouvrir
de plus en plus vers la Cité.
A ces difficultés est venue s'ajouter la mort inattendue de deux collègues
particulièrement appréciés de leurs pairs: le professeur Luigi SOLARI, ex-doyen
de la Faculté des sciences économiques et sociales, et le professeur Marcel JENNY,
doyen de la Faculté de médecine. Leur brutale disparition laisse un vide douloureux
dans toute la communauté universitaire genevoise. Leur faculté respective leur
rend, plus loin dans ce volume, l'hommage qui leur est dû.
A la fin de l'année 1977, l'Université a également eu la tristesse d'annoncer le
décès du professeur Claudius TERRIER qui fut recteur de 1964 à 1966 et doyen de
la Faculté des SES de 1943 à 1962, puis de 1966 à 1968.
TRAVAUX DES COMMISSIONS
Les mandats des commissions permanentes du Rectorat sont tous arrivés à
échéance le 14 juillet 1977. Les difficultés que nous venons d'évoquer n'ont pas
permis qu'elles soient reconstituées. Elles le seront quand paraîtra ce rapport. Les
quelques pages qui suivent traitent donc forcément davantage des activités des
services qui dépendent des commissions que de celles-ci en tant que telles.
Le Rectorat tient à réitérer ici l'expression de sa reconnaissance à chacun des
membres des commissions permanentes pour le travail qu'ils ont accompli jusqu'en
juillet 1977. Cette gratitude va tout particulièrement à ceux d'entre eux qui, venus
de l'extérieur de l'Université, ont apporté aux commissions une somme de connaissances
et d'expériences particulièrement précieuses.
COMMISSION ADMINISTRATIVE
Les membres de la Commission administrative n'ayant pu être désignés en
été 1977, les quelques séances qui ont été tenues ont eu lieu entre la période qui a fait
l'objet du dernier rapport paru dans la brochure du Dies 1977 et juillet de la même
année.
Dans ce court laps de temps, la Commission s'est penchée sur divers sujets
qui font partie de sa sphère de préoccupations.
Actualisation du budget 1977
Le Conseil d'Etat ayant constaté que les recettes fiscales étaient inférieures
aux prévisions budgétaires a décidé, en mai 1977, de ne pas libérer entièrement les
crédits votés. L'Université a dû faire sa part de sacrifices qui a été de un demi-million
sur les crédits de fonctionnement et de ceux de cours et conférences.
Projet de budget 1978
Bien que préparé sur la base d'une progression modeste — conforme au plan
quadriennal — ce budget a subi — en même temps qu'on actualisait le budget 1977 —
deux vagues de réductions jusqu'en juillet; une troisième a dû être consentie après
que la Commission administrative eut cessé son activité. L'actualisation du budget
1978 —impliquant de nouvelles réductions — aura sans doute eu lieu au moment
où paraîtront ces lignes; elle se traduira, pour l'Université, par une sensible diminution
de ses moyens d'action, alors que ses charges, par suite notamment de
l'augmentation du nombre des étudiants, ne font que croître.
Répartition de certains crédits
Comme précédemment, la Commission a disposé de quelques ressources qui
lui permettent de faire face aux imprévus qui surviennent nécessairement dans de
multiples secteurs universitaires. L'examen de ces cas est fait avec toute l'attention
qu'ils méritent.
Les moyens financiers de la Commission étant limités, elle est parfois contrainte
de recommander des interventions auprès des pouvoirs publics, telle, par exemple,
la demande d'un crédit extraordinaire pour doter certains laboratoires d'appareils
de contrôle des irradiations, mesure imposée par une récente ordonnance fédérale.
Rapports de gestion sur les fonds universitaires et le Fonds général de l'Université
En application du Règlement de l'Université, la Commission a pris connaissance
de ces rapports, établis par le Bureau du Fonds général, présidé par M. A. FATIO,
lequel s'est démis de ses fonctions après s'être dévoué durant de très nombreuses
années à l'Université; la Commission lui a exprimé sa profonde reconnaissance.
Collaboration avec d'autres commissions
Signalons l'excellente collaboration qui s'est établie avec la Commission de
développement qui a effectué diverses études fort utiles à la Commission administrative,
à savoir:
— analyse des écarts plan quadriennal/budget 1977
— analyse des demandes budgétaires 1978 en fonction du plan quadriennal
— étude sur les bibliothèques
Problèmes d'organisation et de l'activité de l'administration
Le directeur administratif a saisi la Commission d'un projet de restructuration
de l'administration centrale de l'Université qui a donné lieu a un échange de vues
fructueux. Les membres de la Commission ont manifesté le souhait de suivre cette
initiative.
Un autre sujet a aussi été développé par le directeur administratif, celui de
l'acquisition, de l'amortissement et du renouvellement des équipements universitaires.
COMMISSION DE DÉVELOPPEMENT
L'année écoulée a surtout été consacrée par la Commission et le Service de
développement à la poursuite des efforts entrepris tant au niveau de la planification
générale qu'à celui d'étude de projets particuliers. Elle a de plus été marquée, au
niveau de l'administration centrale de l'Université, par une restructuration visant
à mieux resserrer les liens entre les différents stades —long, moyen et court terme —
du plan. Enfin, elle a été caractérisée par la décision des Chambres fédérales, en
octobre 1977, d'approuver la «Loi fédérale sur l'aide aux hautes écoles et la recherche
(LAHER)».
Plan quadriennal 1977-1980
Son originalité et sa nécessité ont été testées d'une manière pratique par le
recours à des procédures permettant de lier entre elles, d'une manière efficace, les
données du plan et les demandes budgétaires.
A cet effet, il a été mis au point un système d'analyse comportant:
a) l'indication de la marge de croissance différenciée par faculté selon le plan,
b) des fiches d'analyse des demandes budgétaires courantes,
e) l'analyse des écarts plan-budget.
Chaque unité budgétaire dispose désormais d'un dossier «développement»
comprenant un extrait de son plan de développement pour quatre ans, la description
des projets prévus, les modifications et la correspondance concernant le plan et les
budgets pour la période de planification.
Etudes spécifiques
En ce qui concerne les études, il convient de relever la collaboration apportée
par la division de planification de l'Université de Genève à des recherches menées
sur le plan fédéral. Il s'est notamment agi des travaux suivants:
— Examen des taux de passage en médecine;
— Enquête sur le personnel et les moyens financiers affectés à la recherche et au
développement, en collaboration avec le Bureau fédéral de statistique;
— La planification dans l'enseignement supérieur en Suisse (étude effectuée à la
demande de la Commission de planification de la Conférence des recteurs);
— L'analyse de la LAHER et propositions pour une planification locale et nationale
(dans le cadre du groupe technique de la Commission de planification de la
Conférence des recteurs);
— Examen des catégories de personnel (dans le cadre de la statistique fédérale et
en relation avec le système d'information universitaire suisse [SIUS]).
Au nombre des réflexions faites sur le plan interne, il faut retenir les études sur:
— la politique de l'équipement;
— le problème des étudiants à temps partiel en sciences de l'éducation;
— l'étude sur les bibliothèques de facultés;
— les objectifs et l'organisation du certificat en sciences de l'administration;
— le taux de scolarisation des étudiants adultes (25 ans et plus) dans l'Université
de Genève et dans d'autres universités suisses et étrangères;
— la participation à l'étude de l'Association des universitaires de Genève sur les
besoins en matière d'éducation permanente.
Chacune de ces études doit conduire à des options ou des orientations propres
à assurer le développement harmonieux de notre Université. Plus ou moins importantes
quant au volume, elles sont toutes d'un extrême intérêt et leurs auteurs doivent
trouver ici l'expression de la gratitude des autorités universitaires.
COMMISSION SOCIALE
Au cours des sept séances qui ont réuni les membres de la Commission sociale
durant les six premiers mois de 1977, ces derniers ont traité divers problèmes qui
étaient la prolongation de leurs préoccupations antérieures.
On peut dire que la situation matérielle des étudiants sur le plan genevois a été
stationnaire, alors que les années précédentes, une dégradation avait été constatée.
Cependant, les étudiants en provenance des pays avec lesquels le taux de change
s'est détérioré ont vu leurs difficultés augmenter. De même certains Confédérés
ont vu leurs allocations d'études diminuer.
A la suite de deux conventions signées entre l'Université d'une part, l'Ecole
supérieure des arts visuels et le Conservatoire de musique d'autre part, il a été décidé
que les Services sociaux et culturels offriraient leurs prestations aux étudiants de
ces deux écoles, selon certaines conditions qui ont été définies. Cette décision est
encore trop récente pour qu'un bilan de cette ouverture puisse être établi.
Restaurants
A son grand regret, la Commission sociale a dû prendre la décision de fermer
définitivement le Restaurant universitaire de l'avenue du Mail 2. En effet, le gérant
avait annoncé en 1976 qu'il ne poursuivrait pas son activité au-delà de juillet 1977.
La Commission sociale, après avoir pris connaissance d'un rapport établi à
sa demande, a renoncé à engager un nouveau gérant, compte tenu du fait que
— d'une part, la rentabilité du restaurant n'était plus assurée en raison de la diminution
du nombre d'utilisateurs et de l'augmentation des frais,
— d'autre part, d'importants travaux auraient dû être entrepris dans ces locaux
qui n'avaient pas été rafraîchis depuis environ 17 ans.
En revanche, la Commission a insisté pour que se rouvre au plus vite le Restaurant
situé dans l'immeuble de la Coopérative pour le logement des étudiants, 2, rue
Hugo-de-Senger. Pour diverses raisons, ce restaurant dont les locaux sont neufs
et très bien aménagés, avait été fermé au début de l'année 1977. Depuis le 1er décembre
1977, tous les membres de la communauté universitaire ont été conviés à le fréquenter.
Service social
Il a dû à nouveau faire appel à tous les fonds universitaires existants pour tenter
de satisfaire les nombreuses demandes d'aide financière qui lui ont été présentées.
Certains étudiants d'Amérique du Nord ont recouru à lui en raison de la chute
du dollar, alors que par le passé, il était peu courant d'avoir affaire aux citoyens des
USA.
Service d'accueil des étudiants d' Outre-mer
Les remarques faites l'an dernier sur la situation des étudiants d'outre-mer
sont toujours valables. Bien que le nombre total de ces étudiants ait diminué en 1977,
le travail reste considérable car le nombre de dossiers difficiles à traiter continue,
lui, à augmenter.
Le fait que l'IUED et l'IUEE soient devenus des instituts universitaires a
rendu plus fréquents encore qu'auparavant les contacts entre ce service et lesdits
instituts. Cela est d'autant plus compréhensible que l'IUED, en particulier, a un
pourcentage d'étudiants en provenance des pays en voie de développement d'environ
50%.
Service des activités culturelles
Le Ciné-club a poursuivi son activité le lundi soir. De plus, il a inauguré, au
début 1977, des séances de films entre 12 h. 15 et 14 h. Cet horaire permet aux membres
de la communauté qui n'ont que peu de soirées libres de voir ces films «à
déjeuner» comme les a intitulés un journaliste genevois. Depuis que toutes les
séances ont lieu à la salle Jean Piaget, le nombre des adhérents a doublé.
Le cours de cinéma a intéressé de plus en plus d'étudiants qui peuvent, grâce
au matériel mis à disposition, réaliser des films en super 8 avec de faibles budgets.
Le Concert annuel du Choeur universitaire a été consacré à une oeuvre de Johannes
Brahms «Ein deutsches Requiem», sous la direction toujours appréciée de M.
CHEN Liang-sheng.
En collaboration avec le Département d'allemand de la Faculté des lettres et
sous la direction d'une assistante, quelques étudiants ont présenté une pièce d'Adolph
Muschg, auteur suisse-allemand, «Keller's Abend».
Une exposition a été organisée par un groupe d'étudiants en histoire de l'art.
Celle-ci, consacrée à un artiste tchèque, Jiri Kolar, a rencontré un grand succès et
a été unanimement saluée par la presse.
Service des sports
Le nombre d'étudiants participant aux diverses activités organisées par ce
service a continué d'augmenter, ce qui est réjouissant; mais hélas le projet de construction
de terrains couverts bien équipés n'a guère progressé et les difficultés
rencontrées par les maîtres de sports et les moniteurs continuent à augmenter.
Il serait heureux que lors d'un prochain rapport il n'y ait plus à souligner les conditions
difficiles dans lesquelles doivent être organisés les divers cours, tournois, compétitions,
etc., mais ceci ne sera le cas que lorsque de nouvelles installations auront
été mises à disposition.
Bureau du logement
Quelques appartements HLM neufs de quatre pièces ont été mis à disposition
de ce service en 1977. Toutefois le problème du logement des couples d'étudiants
mariés, avec ou sans enfant, n'est pas pour autant résolu. Trop souvent les loyers
qu'ils doivent accepter sont trop élevés par rapport à leurs revenus.
En mai 1977, le groupe de coordination des directeurs de foyers pour apprentis,
étudiants et jeunes travailleurs —dont le Bureau du logement fait partie — a informé
le président du Conseil d'Etat de la situation actuellement préoccupante pour
assurer une saine gestion des diverses institutions.
Bureau de placement
Les offres d'emplois ont encore augmenté en nombre en 1977, ce qui peut
paraître paradoxal si l'ont tient compte de la situation économique actuelle.
Les demandes d'emplois ont augmenté de leur côté avec un pourcentage (15%)
plus élevé que celui de l'augmentation des offres (6,7 %). De ce fait, il n'a pas été
possible de répondre à toutes les demandes, d'autant plus que certaines offres sont
à très court terme.
Groupe de travail
Ce groupe comprenant les assistantes sociales, un étudiant et le responsable
du Bureau de placement a continué son activité; des contacts suivis ont été maintenus
avec les conseillers aux études, et un sondage auprès des étudiants, portant sur le
mode de financement des études et devant déterminer l'importance du travail
rémunéré, a été fait en juin. Les résultats se sont avérés très intéressants mais peu
significatifs du fait du faible nombre de réponses obtenues. Ce sondage sera repris
et un questionnaire envoyé personnellement à chaque étudiant. Les résultats,
accompagnés par un texte des conseillers aux études et par les conclusions du groupe
de travail, formeront la base d'un rapport qui sera remis au Rectorat.
COMMISSION DES BÂTIMENTS
La Commission des bâtiments a poursuivi ses efforts en vue de doter au mieux
l'Université de locaux et d'équipements en fonction de ses divers besoins. Elle a
étudié tant les projets à long et moyen termes que les réalisations immédiates.
Programme à long terme
La Commission a voué toute son attention au plan de développement à long
terme, établi par le Rectorat en mars 1977 et soumis à son approbation.
Le projet des Evaux, à Onex, n'étant plus réalisable dans des délais raisonnables,
il importait de restructurer le plan de 1972 et de lui donner un contour compatible
avec un développement, en ville, des bâtiments universitaires.
Pour ce faire, quatre facteurs ont été modifiés, compte tenu de l'évolution
démographique et économique du canton: les effectifs, les normes, les surfaces à
bâtir, la réservation des terrains.
Les effectifs
On a admis que l'Université de Genève comprendrait 9 000 étudiants dans
les années 1985-1990 et 10000 environ en l'an 2000. Aujourd'hui le Rectorat doit
constater que le chiffre de 9 000 sera atteint beaucoup plus rapidement.
Les normes
Sur la base des expériences faites au cours de ces dernières années, en Suisse
et ailleurs, compte tenu également d'un développement en milieu urbain, les normes
(m2 nets/étudiants) ont été ramenées de 40 à 30 m2 pour les sciences, de 8 à 5 m2
pour les sciences humaines, de 3 à 1,5 m2 pour les locaux communs.
Les surfaces à bâtir
Compte tenu des nouvelles normes et du maintien des 10 100 m2 nets loués
actuellement, il sera nécessaire de construire d'ici 1985, pour une Université de
9000 étudiants, 47900 m2 nets dont 20500 pour les sciences. A cela il conviendra
d'ajouter, pour faire face aux besoins supplémentaires d'une Université de 10000
étudiants, 10500 m2 nets dont 5700 pour les sciences.
La réservation de terrains
La Médecine devant prendre place à Champel, il a été souhaité que la Faculté
des sciences reste localisée au bord de 1 'Arve. Quant aux facultés de sciences humaines
en raison de leur implantation dans le secteur des Bastions, elles devraient pouvoir
s'étendre dans cette région.
Pour réaliser le développement de l'Université, en ville et selon ces critères,
les terrains libérés par le transfert au Grand-Saconnex du Palais des expositions
devraient pouvoir être retenus en totalité. Ceci n'étant manifestement pas possible,
il faudra affecter d'autres terrains aux besoins universitaires, au bord de l'Arve
et à proximité des Bastions.
Programme à moyen terme
Les efforts faits dans ce domaine vont porter leur fruit dès cette année déjà ou
au cours des toutes prochaines années.
Immeubles «Les Augustins»
Propriété de la «Fondation de l'immeuble pour cours de perfectionnement
professionnel», ce bâtiment sera inauguré le 14 juin 1978. Dès cet été, notre Ecole
de traduction et d'interprétation y sera transférée; elle occupera trois étages et
l'attique.
Sciences II, étape 5
Dès cet automne, les auditoires, salles de cours, laboratoires, l'atelier et le
magasin central de cette étape seront à disposition de l'Université et plus particulièrement
de la Section de chimie.
Centre médical universitaire
La construction de ce centre se poursuit selon le programme prévu. En automne
1979, la Faculté de médecine occupera l'étape lA. Ainsi commencera le transfert
de la Section de médecine fondamentale du bord de l'Arve à Champel pour être
achevé en 1983 avec la mise en service de l'étape 4D du bâtiment.
Sciences II, étapes 6 à 9
Les études architecturales de ce bâtiment prévu pour la Section de biologie de
la Faculté des sciences sont en cours. L'Université espère en occuper les étapes 6 à 8
dans les années 1982/1983.
Réalisations à court terme
Le Bureau des bâtiments disposait, en 1977, d'un crédit de Fr. 1.450.000.-pour
aménager les locaux universitaires. Ces moyens lui ont permis de mener à bien les
réalisations suivantes:
Zone Bastions
—Aménagement de surfaces dans le bâtiment central pour la Section de biologie;
— Rénovation de l'aula de l'Université;
— Extension de la bibliothèque de la Faculté de droit dans l'aile Jura;
— Aménagement de locaux pour l'Université du 3e âge;
— Aménagement de locaux pour le Centre universitaire d'écologie humaine et
des sciences de l'environnement;
— Création d'une salle d'interprétation simultanée.
Bord de l'Arve
— Mise en place d'une station de calcul de DPMC, dans l'Ecole de physique;
— Installation d'une unité de cryodécapage à l'Ecole de médecine;
— Création d'un atelier central pour la Faculté des sciences, aux Maraîchers.
Divers
— Construction d'une animalerie pour la Section de biologie, à Malagnou;
— Aménagement de locaux pour la Section des sciences de la terre, à Versoix.
II convient de relever ici combien sont nécessaires ces travaux d'aménagement
qui, d'année en année, permettent à l'Université d'adapter aux besoins toujours
en évolution de ses enseignements et de ses recherches les surfaces dont elle dispose
et qui, on le sait, sont nettement insuffisantes.
COMMISSION DE L'INFORMATIQUE
La Commission de l'informatique, présidée par le directeur administratif,
a poursuivi son activité tout au long de cette année, sa mission étant plus technique
que celle d'autres commissions. Tout en étant appelée à préparer à l'intention du
Rectorat la politique en matière d'informatique, il lui appartient également
— d'approuver les projets informatiques des différentes unités de l'Université
— de veiller à la bonne gestion du Centre de calcul
— d'approuver le budget d'exploitation du Centre de calcul qui est proche du million
— d'assurer la liaison avec la Commission interdépartementale de l'informatique
(CIDI).
Ces activités ne pouvant être suspendues sans mettre en danger le bon fonctionnement
de l'informatique à l'Université, le Rectorat par intérim a prié la Commission
de l'informatique de poursuivre ses tâches.
Du 15 mars 1977 au 15 avril 1978, la Commission, après études approfondies,
a donné son accord aux acquisitions suivantes:
— Remplacement de la mémoire Plessey de la Nova du bord de l'Arve.
— Installation d'un terminal au Département de cristallographie.
— Liaison entre la NORD 10 de la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation
et 1'Univac 1108.
Achat de 2 imprimantes Terminet 340 pour la Faculté des sciences.
—- Equipement complémentaire pour le Centre d'acquisition de données de la
Section de médecine fondamentale.
Transformation de l'unité de bandes magnétiques 7 pistes en 9 pistes pour
1'Univac 1108.
— Achat d'un terminal graphique pour la Faculté des sciences.
— Achat d'une unité de bandes pour compléter la PDP 11/45 du Département
de la physique nucléaire et corpusculaire.
Les conventions suivantes ont été signées:
— Avec l'Institut universitaire de hautes études internationales pour l'utilisation
de l'Univac 1108.
— Avec l'Hôpital cantonal pour l'utilisation par des groupes universitaires des
ressources informatiques du centre de calcul de l'Hôpital.
Le Centre universitaire d'informatique, organe exécutif de la Commission,
assume la gestion du Centre de calcul de l'Université dont l'ordinateur continue sa
fonction d'outil pour la communauté des utilisateurs. Depuis l'année dernière,
l'utilisation de 1'Univac 1108 a augmenté de 30% et pour répondre à cette croissance,
il a fallu puiser dans la réserve constituée par l'arrêt de l'exploitation pendant la
nuit. Le partage de l'utilisation entre les 80 groupes n'a pas subi d'importantes
variations depuis 1976. L'ensemble des 25 groupes de la Faculté des sciences et
l'administration de l'Université utilisent chacun environ un tiers du temps de la
machine. La Faculté des sciences économiques et sociales, avec 8 groupes, et le
CUl représentent chacun un taux de 7 %. Le reste du temps utilisé se répartit entre
39 groupes, provenant essentiellement des sciences humaines, dont aucun ne dépasse
2%de l'utilisation de la machine.
D'autre part, le CUl s'occupe de la gestion administrative de l'Institut pour
les études sémantiques et cognitives de la Fondation Dalle Molle. Cet institut poursuit
des recherches sur l'intelligence artificielle, sur la compréhension de textes en
langue naturelle par les ordinateurs et sur le développement d'un langage artificiel
qui pourrait être commun à l'homme et à la machine. Financé pour sa plus grande
partie par des fonds extérieurs à l'Université, il a une excellente réputation sur le
plan international et attire chercheurs et professeurs du monde entier.
COMMISSION DE RECHERCHE
La Commission de recherche est un organe du Fonds national. Elle est composée
de représentants des facultés et a pour mission de donner son avis sur trois types de
requêtes adressées au Fonds national:
— les «demandes de subside» et «subsides de publication»
— les bourses de relève pour «chercheurs avancés»
— les bourses de «chercheurs débutants», attribuées pour un an et non renouvelables.
La Commission ne prend de décisions que dans cette dernière catégorie. En
ce qui concerne les bourses de «chercheurs avancés», elle donne un préavis sur
les candidatures; pour les «demandes de subside», le rôle de la Commission se
limite à fournir une assurance sur les moyens dont dispose le requérant mais ne se
prononce pas sur la valeur de la requête.
Cette année, la Commission a traité 115 demandes de subsides, elle a donné
son préavis sur 14 candidatures à une bourse de «chercheur avancé» et elle a attribué
des bourses de la catégorie «chercheur débutant» pour un montant de Frs. 465.000.-
soit 26 bourses accordées (31 demandes).
COMMISSION DE SÉCURITÉ ET RADIOPROTECTION
La création d'une Commission universitaire de radioprotection a été approuvée
par le Conseil de l'Université de Genève, le 19 janvier 1978. Le problème de la protection
contre les produits radioactifs ou toxiques est un sujet de préoccupation
pour les autorités universitaires, plus particulièrement à la Faculté des sciences,
notamment au Pavillon des isotopes, et à la Faculté de médecine. Les prescriptions
fédérales en la matière ont été renforcées par une ordonnance du 30 juin 1976.
Or, il n'existait jusqu'à maintenant qu'un Service de sécurité de l'Université composé
de deux personnes. Devant l'ampleur des tâches et leurs complexité technique,
il est apparu nécessaire de créer une commission d'experts formée de personnalités
choisies tant au sein de l'Université qu'en dehors d'elle.
La Commission a principalement pour tâches de surveiller les mesures de
contrôle de la protection contre les radiations et de se prononcer sur les procédures
proposées par le Service de sécurité concernant l'achat et l'évacuation des isotopes
radioactifs, la destruction des produits toxiques, la surveillance médicale des personnes
professionnellement exposées et le contrôle des conditions de travail. Elle doit
préparer en outre un règlement d'application de la législation fédérale pour les
besoins de l'Université.
ACTIVITÉS DIVERSES
Le rapport de gestion du Rectorat ne constitue qu'un des éléments des activités
de l'Université. Les autres chapitres de cette brochure permettront au lecteur de
mieux connaître les réalisations et les projets des facultés, des écoles, des instituts,
des centres, du Conseil de l'Université, de l'Université du 3e âge.
Quelques points qui ne sont pas mentionnés dans ces divers chapitres méritent
d'être brièvement évoqués ici. Ils ont été présentés, tout au long de l'année, dans
le Bulletin d'information de l'Université et c'est ici le lieu de remercier M. Armand
GASPARD et Mme Annelise KEDIA pour leurs infatigables efforts en vue d'assurer
une meilleure fluidité de l'information universitaire.
Immatriculations
L'augmentation du nombre des étudiants a été, cette année, plus importante
que toutes les années précédentes. Au 31 décembre 1977, l'Université comptait
8.115 étudiants, soit une augmentation de 592 étudiants en chiffres absolus et 7,89%
en pourcentage (352 étudiants et 4,52% au 31 décembre 1976). Ces chiffres ne tiennent
compte que de l'Université proprement dite. Si l'on prend en considération les
instituts en liaison avec l'Université, le total atteint 8.522 (7.849 — l'année passée).
La provenance des étudiants reste stable: Personnes domiciliées à Genève:
47,43 %; Suisses domiciliés dans d'autres cantons: 29,69%; Etrangers: 22,88 %.
Une première volée d'étudiants non porteurs d'un diplôme de maturité (97
étudiants) a fait son entrée à l'Université au semestre d'hiver. L'intérêt suscité
par cette expérience unique dans notre pays et la publicité qui lui a été donnée ont
fait craindre que, pour la rentrée 1978/79, le nombre des demandes ne dépasse les
possibilités d'accueil dans la situation budgétaire actuelle de l'Université. C'est
pourquoi il est apparu nécessaire d'introduire une limitation temporaire fondée sur
des critères géographiques et culturels. Hors du canton, ne seront prises en considération
que les demandes émanant de candidats genevois ou domiciliés dans des
régions latines envers lesquelles notre Université assume une responsabilité particulière
du fait qu'elles sont dépourvues d'Université: Valais francophone, Tessin,
futur canton du Jura.
De l'Université à la vie active
Le Rectorat de l'Université de Genève, préoccupé par l'insertion des jeunes
universitaires dans la vie active, a chargé le Département de sociologie, en collaboration
avec les services sociaux et culturels de l'Université et le Service d'orientation
de l'Office d'orientation et de formation professionnelle, d'effectuer une vaste enquête
à ce sujet.
Ce groupe de recherche pluridisciplinaire a terminé en 1976 une enquête menée
auprès des universitaires alors récemment diplômés sur l'adéquation entre leur
formation et leur emploi. Cette enquête a donné lieu à une publication dont nous
avons parlé dans notre précédent rapport.
Pour compléter les données obtenues, il a paru indispensable de s'adresser
également aux employeurs afin de définir le marché de l'emploi pour les universitaires
dans le canton de Genève. Dans ce but, nous avons demandé au groupe de
recherche d'interroger aussi bien les personnes exerçant une profession libérale
que les petites, moyennes et grandes entreprises, ainsi que les établissements et les
services administratifs employant des universitaires.
Les résultats de cette recherche sont susceptibles d'être un élément important
pour l'élaboration d'une politique universitaire dans ces prochaines années.
Grâce à l'active collaboration de l'Office d'orientation et de formation professionnelle,
les enquêtes semestrielles se sont poursuivies sur le plan local en vue
d'évaluer les difficultés effectivement rencontrées par les diplômés de notre Université
lors de la recherche d'un emploi. Depuis une année environ, un projet similaire est
en route dans plusieurs universités de notre pays et déjà certaines informations plus
précises sont disponibles. Si, d'une façon générale, la situation actuelle ne peut être
qualifiée d'inquiétante, on ne peut cependant oublier que le nombre des diplômés universitaires
augmentera très sensiblement au cours des 10 à 15 prochaines années.
Les difficultés de placement iront croissant si la situation économique générale
ne s'améliore pas.
Il faut, enfin, noter qu'en collaboration très étroite avec les directions des
écoles secondaires supérieures les séances d'information sur les études universitaires
et sur les débouchés qu'elles offrent ont été systématiquement organisées au cours
de l'année écoulée à l'intention des élèves des classes terminales.
Education permanente
Institué par le Rectorat en octobre 1976, le groupe de travail «Education
permanente» s'inscrit dans un processus d'ouverture de l'Université qui l'a largement
anticipé.
Sous la présidence du secrétaire général de l'Université, et composé de membres
du Rectorat, de l'administration, de doyens ou de professeurs des facultés et d'un
membre du CECA (Conseil de l'éducation continue des adultes), il regroupe actuellement
vingt personnes. Le professeur B. SCHWARTZ y est associé comme consultant.
Son mandat initial visait à:
— clarifier la doctrine de l'Université en matière d'éducation permanente,
— évaluer la demande sociale d'ouverture à de nouveaux publics,
— proposer des mesures institutionnelles et des projets concrets susceptibles de
coordonner et de stimuler les initiatives des différentes facultés ou écoles.
Le groupe prit connaissance dans ses premières séances de divers documents
et de l'enquête réalisée par l'Association des universitaires de Genève «Quels sont
les besoins en matière d'éducation permanente?»
Dès le début de l'année 1977, ii fit entreprendre ,d'une part, une enquête auprès
de ses membres pour clarifier les objectifs visés et les obstacles à prendre en considération
dans le développement de l'éducation permanente à l'Université. D'autre
part, deux études de cas, l'une sur l'Université du 3e âge, l'autre sur le système des
crédits en vigueur dans la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation
furent également entreprises.
La réflexion qui eut lieu, surtout à la suite de la première enquête, a conduit
le groupe a établir une liste de critères auxquels les manifestations d'éducation
permanente devraient être confrontées. Il choisit alors de s'engager dans la voie de
projets concrets, nouveaux et intéressant plusieurs facultés afin de vérifier, sur le
terrain, la validité de ses options. Dès le semestre d'été 1977 jusqu'au milieu du semestre
d'hiver 1977-78, une grande partie du temps fut consacré à l'élaboration de ces
projets.
Le groupe se réunit au rythme d'une séance plénière par mois; par ailleurs le
travail en sous-groupes s'est révélé nécessaire pour développer la réflexion sur des
points précis.
Un sous-groupe examine les possibilités de formation continue des enseignants
de l'enseignement secondaire, sur la base de l'écoute réciproque des parties
concernées (direction générale-corps enseignant-associations professionnelles-études
pédagogiques- et quatre facultés).
Un sous-groupe s'occupe d'un projet ayant plusieurs visées: une enquête lancée
par I 'Université serait prise en main par les différents groupes de personnes concernées.
La recherche collective engagerait celles-ci à se former en vue d'un objectif précis.
Dans le cas présent, il s'agit de la prévention des accidents scolaires en salle de
gymnastique.
Un troisième sous-groupe étudie l'ouverture de l'Université à de nouveaux
publics. Ils suit notamment de près l'admission des non-porteurs de maturité.
En considérant les modalités suivantes de l'éducation permanente à l'Université:
informer un public très élargi par des cycles de conférences ou des cours ouverts
aux auditeurs,
contribuer à la formation continue des universitaires diplômés, en aménageant
par exemple de nouvelles formations ou en organisant des sessions ou des cours
spécialisés à leur intention (à l'Université ou sur les lieux de travail),
— ouvrir l'Université à de nouveaux publics: les non-porteurs de maturité ou à
des professionnels désirant se recycler ou continuer leur formation à l'Université,
il s'avère que les facultés suivent ces modalités de façon très inégale. La politique
d'ouvrir certains cours aux auditeurs rencontre beaucoup de succès (700 inscrits).
L'Université du 3e âge avec ses cycles de conférences, ses visites et ses groupes de
travail compte plus de 1.700 membres actifs. Dans le cadre des facultés sont organisés:
des sessions, des colloques ou des cours spéciaux pour la formation continue de
leurs diplômés. L'ouverture de l'Université aux non-porteurs de maturité se réalise
surtout dans les facultés des sciences humaines. Les services rendus par les différents
secteurs de l'Université à des collectivités augmentent également.
Cependant rares sont les activités d'éducation permanente qui échappent à
la tendance de «sectorisation ». C'est une des raisons pour lesquelles le groupe de
travail a réaffirmé, dans ses dernières séances, son souci de clarifier la «doctrine»
de l'Université en matière d'éducation permanente.
Service des publications
Ce nouveau service, créé dans le cadre d'une restructuration de l'administration
universitaire, s'est vu confier la responsabilité d'éditer les trois publications périodiques
de l'Université:
Le programme des cours, le catalogue des programmes de recherche, le catalogue
des publications.
En outre, le Centre de documentation du Rectorat a été rattaché à ce service.
Catalogue des publications
Le XVIe tome du Catalogue, qui vient de paraître, présente l'information sous
une forme plus moderne permettant d'abréger le trop long cycle précédant la parution.
Par l'adoption d'une nouvelle méthode d'impression, une économie importante a
pu être réalisée malgré l'augmentation du nombre des publications.
Le Catalogue —qui est centenaire — ne pouvait pas ignorer plus longtemps
le «Catalogue des programmes de recherche» dont la première édition due au
recteur Charles ROUILLER a été diffusée en 1971, et la seconde, en 1975. Sous sa
nouvelle forme, il a été conçu dans la perspective d'une très large complémentarité;
alternativement tous les deux ans, chacun de ces deux catalogues devrait à l'avenir
être mis à disposition.
Ce Catalogue constitue l'inventaire de la production scientifique de l'Université
pour la période 1973/1976. Les travaux sont regroupés sur la base des facultés,
sections et départements. A l'intérieur de ces subdivisions, ils paraissent sous diverses
rubriques: travaux des professeurs honoraires, travaux individuels, travaux collectifs,
thèses de doctorat. L'ordre alphabétique est strictement respecté. Tous les travaux
des professeurs, des collaborateurs de l'enseignement et de la recherche, des assistants
y sont rassemblés. Les publications collectives ne figurent qu'une seule fois sous le
nom de leur premier auteur. Les informations ne sont pas annotées mais la référence
bibliographique se veut la plus exhaustive possible. Un index alphabétique des
auteurs clôt la publication.
Sans perdre son caractère de document historique, le catalogue des publications
se veut toujours davantage une source d'informations bibliographiques et un outil de
travail au service de la recherche.
Le Centre de documentation
Il s'efforce de centraliser la documentation universitaire requise par le Rectorat
et les différents services et de coordonner le classement des archives.
Il collabore d'autre part à la réalisation des catalogues édités par le Service des
publications.
Accords avec l'Ecole supérieure d'art visuel et le Conservatoire de musique
L'Université de Genève et l'Ecole supérieure d'art visuel (ESAV) ont conclu
un accord encourageant leurs étudiants à suivre des enseignements dans l'une et
l'autre institution conformément à leurs règlements et plans d'études et selon les
modalités de l'accord. Les deux institutions mettent réciproquement à la disposition
de l'autre des enseignements ou des enseignants. L'accord règle également l'équivalence
réciproque des certificats et examens passés dans l'autre institution.
Un accord analogue a été conclu avec le Conservatoire de musique, section
supérieure.
Nous résumons ci-dessous les dispositions particulières des deux accords qui
sont entrés en vigueur le ier septembre 1977 pour une durée de trois ans.
I. Accord avec l'ESAV
L'ESAV reçoit des étudiants de l'Université qui désirent réaliser un travail pratique
dans l'un des secteurs suivants, avec l'accord de leur Faculté:
— expression graphique (dessin ou gravure)
— expression picturale (diverses orientations)
— expression tridimensionnelle (sculpture, modelage)
— expression audio-visuelle.
Les étudiants de l'ESAV peuvent suivre un enseignement à l'Université, dans
toutes les facultés, les modalités de leur participation étant définies en accord avec
les enseignants concernés.
II. Accord avec le Conservatoire
Le Conservatoire de musique reçoit des étudiants de la Faculté des lettres qui
désirent obtenir un diplôme d'exécution musicale ou des certificats de fin d'études
dans les domaines suivants: harmonie, contrepoint, orchestration, chant grégorien.
(Cette liste peut en tout temps être revue avec l'accord des deux parties).
En outre, le Conservatoire reçoit des étudiants de la Faculté des lettres désireux
de suivre soit à titre d'enseignement propédeutique, soit comme branche complémentaire
de licence (selon des modalités définies par les enseignants des deux institutions)
les enseignements d'harmonie, de contrepoint, d'histoire de la musique,
etc. Le Conservatoire reçoit également des étudiants de la Faculté des lettres désireux
de compléter leur formation en littérature ou en dramaturgie par des études régulières
dans le cadre de l'Ecole supérieure d'art dramatique.
De son côté la Faculté des lettres reçoit les étudiants du Conservatoire qui
désirent suivre un enseignement de musicologie. La Faculté des lettres reçoit également
des étudiants de l'Ecole supérieure d'art dramatique.
Les deux institutions mettent en commun leurs ressources dans le domaine des
bibliothèques et des moyens audio-visuels, selon des modalités définies par le Règlement
d'application.
Structures du corps enseignant
Bien qu'aucune décision n'ait encore été prise sur ce problème extrêmement
complexe, on ne saurait passer sous silence une préoccupation qui a largement
retenu, tout au long de cette année, l'attention des autorités universitaires et des
diverses associations directement concernées.
Lors de l'étude des modalités d'application pratique des dispositions légales
relatives à la limitation des mandats des collaborateurs de l'enseignement, un assez
large consensus s'est dégagé pour affirmer que l'Université devait tout à la fois
assurer à la jeune génération l'accès à la formation universitaire post-graduée et
maintenir en place un nombre suffisant de personnes pouvant assurer l'enseignement
et une recherche compétitive tant sur le plan national qu'international.
Le Rectorat a procédé à une très large consultation au sein de l'Université en
vue de trouver une solution qui permette un fructueux équilibre entre ces deux
exigences. Il espère être à même, avant la fin de cette année académique, de soumettre,
dans ce sens, un projet de modification de la Loi sur l'Université.
Loi fédérale sur l'aide aux universités
Adoptée au cours de la session d'automne des Chambres fédérales, la nouvelle
loi fédérale sur l'aide aux universités et la recherche (LAHER) a été violemment
contestée dans certains milieux. A la suite du référendum lancé contre elle, elle est
l'objet d'une votation populaire le 28 mai 1978.
Le Rectorat a constitué un groupe de travail et l'a chargé d'étudier les avantages
et les inconvénients de cette loi et d'émettre une recommandation quant à l'attitude à
adopter lors de la votation. Plusieurs points positifs ont été relevés: promotion
de la formation et de la recherche qui représentent notre unique matière première,
investissement pour le futur, engagement plus rationnel des moyens disponibles,
coordination efficace, empêchement de l'introduction d'un numerus clausus dans les
universités, garantie d'un libre choix des professions.
Parmi les points négatifs, les plus importants se situent au niveau de la composition
des organes de décision dont seront à l'avenir exclus les délégués des hautes
écoles. Le caractère strictement politique de la Conférence gouvernementale est de
nature à causer de réelles inquiétudes. Elles sont d'autant plus légitimes que la composition
et les compétences précises de la commission de planification prévue par la loi
ne sont pas exactement précisées.
Le groupe de travail a tenu sa dernière séance le 19 avril. Il a vivement recommandé
à l'Université de se prononcer fermement —nonobstant de légitimes réserves
— en faveur de cette loi.
Ecole de traduction et d'interprétation
Cette Ecole a traversé une année particulièrement houleuse. Les difficultés
qu'elle a rencontrées se sont d'ailleurs assez largement répercutées sur l'ensemble
de l'Université et de nombreuses délibérations du Rectorat, du Collège des recteurs
et doyens et du Conseil de l'Université leur furent consacrées.
Au cours du mois de juin 1977, de vives et graves critiques furent formulées par
écrit par un chargé de cours de I'ETI contre la présidence de l'ETI. Devant la gravité
de ces accusations, le président de 1'ETI sollicita l'ouverture d'une enquête. Le
Rectorat, fort de l'approbation du Conseil de l'Université, désigna une commission
de juristes composée des professeurs Ch. DOMINIcÉ, B. KNAPP et Ch.-N. ROBERT lui
demandant de faire toute lumière sur les griefs de ce chargé de cours.
A fin mars 1978, cette commission remettait au Rectorat un volumineux rapport.
Celui-ci relève un certain nombre de lacunes et d'insuffisances dans les textes qui
régissent l'ETI. Il en est résulté des difficultés objectives et la commission recommande
que soient hâtées les procédures en vue de la solution de divers problèmes (règlement
d'organisation, règlement des études, accès aux études, statut du corps enseignant).
Mais le rapport de la commission, et ce point est fondamental en considération
des griefs formulés, souligne que la présidence de l'ETI s'est sans cesse efforcée
d'agir au mieux des intérêts de l'Ecole, dans des conditions qui étaient parfois
difficiles et incertaines. La commission constate que la présidence de l'ETI n'a pas
commis d'abus de pouvoir ni conduit les affaires de l'Ecole de manière arbitraire
ou illégale.
Le Rectorat exprime le fervent souhait que l'ETI puisse dès maintenant poursuivre
ses fécondes activités dans le calme et la sérénité indispensables. Il réitère
l'expression de sa reconnaissance et de son estime à son président, le professeur
Ronald E. WILLIAMS, et assure son successeur le professeur Louis TRUFFAUT de
tout son appui.
RÉORGANISATION DE L'ADMINISTRATION UNIVERSITAIRE
Depuis février 1977, la direction administrative a procédé à l'étude, puis à
l'application par étapes d'un nouveau concept d'organisation, avec l'appui des
Rectorats successifs du professeur E. HEER, du professeur J. POSTERNAK et du professeur
J. THORENS.
1. Motifs de cette réorganisation
Les motifs qui ont conduit à l'actualisation de la structure administrative
sont au nombre de quatre:
— L'ancien concept de l'administration a été élaboré en regroupant divers services
existants. Dès lors, le poids relatif donné à certaines activités ne correspond plus
aujourd'hui à leur utilité; en revanche, certaines activités doivent être développées
et améliorées afin de faire face aux exigences qu'impose aujourd'hui à l'Université
la situation conjoncturelle.
— Les commissions consultatives du Rectorat sont appelées à étudier un certain
nombre de problèmes, mais le champ de leurs réflexions ne coïncide pas exactement
avec les services chargés de servir de support logistique. Il convenait donc
d'ajuster la structure en conséquence.
— Il existe un fossé dans la hiérarchie entre la fonction de directeur administratif
et celle des chefs de service ou des administrateurs. En effet, trop de responsables
sont rattachés directement à la direction administrative (9 chefs de service;
8 administrateurs de Faculté ou d'Ecole, soit 17 personnes), ce qui est contraire
à tous les principes de direction, un contrôle de l'ensemble des secteurs devenant
impossible. De plus, il n'existe que peu de voies de promotion et d'évolution de
carrière pour les divers responsables. La hiérarchie devait donc être étudiée.
— Enfin, la fonction d'administrateur de Faculté, d'Ecole ou de Section a évolué
depuis la création de ce poste. Il était nécessaire de préciser le cahier des charges
et d'officialiser réellement cette fonction.
2. Lignes directrices du nouveau concept
Afin de pallier les difficultés énoncées, les lignes directrices suivantes ont été
proposées:
— Introduire des fonctions relais entre le directeur administratif et les services.
— Regrouper les activités en fonctions homogènes permettant
— l'adaptation aux besoins d'aujourd'hui et une évolution ultérieure
— la redéfinition des rôles des commissions et leurs relations avec les services.
— Redéfinir les zones d'autonomie des administrateurs de Faculté, d'Ecole et de
Section et, par là, leur statut.
La restructuration de l'administration centrale se réalise autour de trois fonctions
charnières:
— gestion administrative des activités universitaires, fonction centrée sur l'enseignement,
les prestations universitaires à l'extérieur et la vie quotidienne des
étudiants;
planification et audit, fonction administrative d'évolution et de progrès indispensable
pour la direction et la gestion de l'Université;
— gestion du personnel et des ressources, fonction de rationalisation des moyens
existants.
Le schéma ci-après représente ce projet.
3. Restructuration de l'administration centrale
L'administration centrale sera donc articulée autour de trois domaines appelés
divisions et dont la responsabilité incombera à des directeurs-adjoints.
Les missions respectives seront les suivantes:
Division 1: Gestion administrative des activités universitaires
Mettre à disposition de l'Université des services, instruments, procédures et
informations en vue de lui permettre:
— d'utiliser de la manière la plus efficace les postes d'enseignants prévus à son
budget, que ce soit sous l'angle quantitatif ou qualitatif (solutions budgétaires,
ENSEIGNEMENT
GESTION PUBLICATIONS
DES ACTIVITIÉS
UNiVERSITAIRES VIE QUOTIDIENNE PROJETS NOUVEAUX
PROGRAMMES A LONG TERME
PLANIFICATION ET PLANS X-ANNUELS ET BUDGET
AUDIT ANALYSE DE GESTION
INFORMATIQUE ADMINISTRATIVE
FICHIERS DU PERSONNEL
PERSONNEL
GESTION
DU PERSONNEL ________ FINANCES
ET DES
RESSOURCES AMÉNAGEMENT DES BÂTIMENTS GESTION MOYENS COMMUNS
& EQUIPEMENT
BUREAU D'ORGANISATION
administratives, relations avec les services extérieurs — contrôle de l'habitant,
C.I.A.);
— de mettre au point la procédure et les règlements d'admission les plus simples
et les plus efficaces, une fois décidée la politique des autorités universitaires
dans ce domaine;
— d'offrir aux membres de la collectivité universitaire, et en particulier aux étudiants,
l'appui social et culturel qu'ils sont en droit d'attendre de l'institution à laquelle
ils appartiennent;
— de promouvoir des solutions nouvelles et coordonnées aux problèmes qui se
posent en matière d'appui à l'enseignement et d'ouvrir la recherche universitaire
sur les collectivités publiques et privées;
— de maintenir et de développer son autonomie en proposant aux facultés les solutions
administratives les plus efficaces dans les domaines du ressort de la division
et en garantissant aux autorités cantonales le respect des règles qu'elles ont
établies ou approuvées.
Division 2: Planification et analyse de gestion
Mettre à disposition des propositions de politiques, de normes, instruments,
procédures et informations en vue de permettre à l'Université:
—de mesurer l'environnement général en constante mutation et d'évaluer, dans ce
contexte, les besoins de la société par rapport à l'enseignement supérieur;
— de concevoir différentes stratégies entre les facteurs d'environnement et les
facteurs internes à l'Université;
— de définir, en collaboration avec les Facultés et Ecoles, les lignes de conduite
qualitatives à long terme;
— de concevoir les principes et processus méthodologiques de planification à l'Université
et de proposer les dispositions techniques et psychologiques susceptibles
de faire progresser les réflexions stratégiques;
— d'élaborer des plans multiannuels établis sur la base des options retenues par les
Facultés et Ecoles;
— d'élaborer le programme général des constructions envisagées et des exposés des
motifs;
— de suggérer les différentes modalités permettant de relier efficacement réflexion et
action et veiller en particulier à ce que les conséquences futures des décisions
soient prises en considération;
— d'assurer la coordination et l'efficacité du processus planification/programmation/budgétisation/contrôle;
— de mesurer l'exécution des plans, de détecter les écarts, afin que les correctifs
soient introduits.
Division 3: Gestion du personnel et des ressources
Mettre à la disposition de l'Université des services, des politiques, normes, instruments,
procédures et informations en vue de lui permettre:
— d'utiliser de manière optimale les ressources humaines, financières et matérielles
(bâtiments, équipements, moyens communs) qui lui sont confiées;
— de diffuser rapidement et dans une présentation adéquate les informations nécessaires
aux prises de décisions;
— d'offrir aux membres de la collectivité universitaire des moyens simples et rationnels
pour s'acquitter de leurs tâches et devoirs administratifs;
— de tenir ses engagements administratifs envers les instances publiques et privées,
afin de renforcer sa position vers l'extérieur;
— de soutenir sa politique d'ouverture envers la collectivité publique.
L'administration centrale comprend 96 postes pour assurer les tâches décrites
succinctement ci-dessus.
4. Fonction de l'administrateur
L'administrateur est responsable de son activité
— devant le doyen, dans le cadre de la Faculté
— vis-à-vis du directeur administratif.
Description de la fonction
Mission générale
— Assurer la direction administrative et la continuité du fonctionnement de la
Faculté.
Réaliser la gestion administrative de l'enseignement.
Participer aux travaux et recherches sur le développement et assurer la gestion
des ressources de la Faculté (personnel, budget, équipements et locaux).
— Diriger les services: bibliothèques, secrétariats, ateliers.
Tâches principales:
Conception
— contribuer aux analyses et prévisions concernant les besoins à long terme de la
Faculté
— participer à la planification du développement de la Faculté, à l'organisation et à
la réglementation des études, à la budgétisation des programmes multiannuels
— organiser rationnellement les services dépendants et les activités: inscriptions
académiques et dossiers des étudiants, examens, grille des horaires des cours, gestion
et administration du personnel, gestion et attribution des locaux, achats
— participer aux projets interfacultés concernant les bibliothèques, les aides pédagogiques
et audiovisuelles, la promotion des prestations aux collectivités, la rationalisation,
la politique du personnel, la formation
— proposer les adaptations utiles des procédures de planification et de budgétisation
ainsi que des instruments de gestion
— conseiller le doyen de la Faculté et les enseignants sur les plans «gestion administrative
et direction du personnel».
Exécution
— participer, avec la direction de la Faculté, à la fixation des buts et des objectifs
pour les activités: analyses et prévisions, études de développement, plans multiannuels,
budgets, organisation
— assurer la gestion courante des activités: inscriptions académiques et dossiers étudiants,
organisation des examens et des cours, gestion et administration du
personnel, recrutement, attribution des locaux, bibliothèques, laboratoires et
ateliers, supports enseignements, budgets et imputations, achat équipements et
mobilier
— animer et coordonner le fonctionnement des services administratifs et techniques;
assurer la motivation et la formation du personnel.
Contrôle
— assurer la surveillance des nominations d'enseignants et d'assistants, des éditions
de catalogues (cours, publications, recherche), des contrats d'engagement et des
fichiers du personnel, de la comptabilisation des dépenses, des inventaires des
bâtiments et équipements
— apprécier les résultats et faire réaliser les adaptations nécessaires pour toutes les
activités administratives techniques et budgétaires de la faculté
— participer au contrôle de gestion de la Faculté et proposer les adaptations nécessaires.
5. Mise en vigueur du concept
La préparation de cette restructuration, la négociation avec les différents responsables,
la répartition du personnel entre les services, le travail d'information auprès
de toutes les personnes concernées, la redistribution des locaux dans un périmètre
fixe, la création de nouveaux secteurs sans augmentation budgétaire mais par
transfert d'activités, ont nécessité à ce jour près de 15 mois d'efforts ainsi qu'une
centaine d'entretiens ou de séances à tous les niveaux.
C'est ainsi que ce concept a été discuté à l'Université dans le cadre des Facultés,
auprès de la Commission administrative, du Conseil académique, du Collège des
recteurs et doyens, du Conseil de l'Université. Ce dossier a été parallèlement soumis
au Département de l'instruction publique, au Département des finances et enfin
au Conseil d'Etat in globo.
La direction administrative souhaite voir maintenant rapidement l'aboutissement
de ce dossier et la mise en vigueur de l'ensemble des propositions du concept
afin
— de permettre un bon fonctionnement administratif de l'Université
— d'assurer au Rectorat, aux commissions consultatives, aux Facultés et Ecoles
un soutien logistique constant et efficace
— de participer à la promotion et à la sauvegarde de l'autonomie de gestion de
l'Université.
Avril 1978